L’Eldorado perdu du camp Nord

Conclusion


AVOUEZ QUE C’EST DIFFICILE A EXPLIQUER AUX ENFANTS !

  La chute de l'Alésia antique est indissolublement liée aux combats du camp Nord. Il faut donc le situer, mais où ?  A Alise-Sainte-Reine les difficultés sont de taille !

  1. D’abord il faut qu’il soit sur une colline au nord de l’oppidum : à Alise-Sainte-Reine il n’y a pas de colline au nord, celle où se serait trouvé le camp est exactement au nord-ouest. Pour masquer cette boiterie on a un temps truqué la carte (et oui !) ; on a ensuite soutenu que les Romains ne savaient pas dire nord-ouest et disaient nord pour tout ce qui était par là (?) ; mais comme César lui-même parle du nord-est dès le début de la Guerre des Gaules (Guerre des Gaules - Livre I, chapitre 1, avant dernière phrase) il a bien fallu croire que si nécessaire il aurait su prononcer le fatidique nord-ouest. Aussi ne parle-t-on plus des points cardinaux à Alise-Sainte-Reine ; on a sonné la récréation et on joue à « on dirait que le nord-ouest ça compte pas ! » Procédé naïf d’écoliers pris de court.

  2. Ensuite il faut que le camp Nord soit placé en hauteur. Il fut pourtant « découvert » par Napoléon III quasi en plaine et pourquoi ?  Parce qu’y fut trouvé un fossé long de plusieurs centaines de mètres rempli d’armes et de monnaies amassées par lots, des trésors, l’Eldorado des archéologues célébré encore aujourd’hui ! Cela ne changeait pas son altitude ridicule mais cela expliquait le fossé. Du moins le crut-on un temps car…

  3. Patatras ! Les fouilles récentes concluent à l’impossibilité que ce fossé ait pu être lié au camp Nord. Plus de camp Nord à cet endroit. Et aucun autre emplacement à proposer pour le mettre. Du coup, les partisans d’Alise-Sainte-Reine perdent le nord… ouest.

  4. Et, question annexe mais intéressante, d’où provient le fossé s’il ne fait pas partie du camp ?  Et comment y sont arrivées les centaines d’armes et de monnaies qui l’emplissaient ?  L’Eldorado serait-il un décor,  un trompe-l’œil, une fraude ?  On parle de conservation des armes perdues, du jamais vu sur aucun champ de bataille ; de dépôt votif alimenté pendant des dizaines d’années, ce qui serait déjà moins absurde ; de rites plus ou moins barbares et plus ou moins oubliés… Bref, comme dans de nombreux fossés d’Alise-Sainte-Reine qui ne sont que des fossés de drainage, on noie le poisson en se voilant la face, méthode de recherche qui n’est pas banale.

  5. On avoue aussi n’avoir pas trouvé un seul camp de plaine. Où donc était César ?  D’où dirigeait-il ses troupes ?  Quel parcours fit-il pour mener sa contre attaque au camp Nord puisque nul ne sait ni où était César ni où était le camp Nord ?  Questions sans réponses sauf celles d’André Berthier et du Jura.

  6. Le MuséoParc d'Alise-Sainte-Reine résout étonnamment la difficulté. Il ressuscite tout simplement le camp Nord inventé par Napoléon III et condamné sans appel par les travaux des archéologues qui sont aussi fondateurs et garants scientifiques du Musée !  Et il y présente une restitution des combats de pure imagination évidemment et d’ailleurs insoutenable pour mille autres raisons.
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