LES CORRESPONDANTES FRAPPANTES ENTRE LE PORTRAIT-
D’ANDRE BERTHIER ET LE SITE DU JURA
(Communes de Chaux, Crans et Syam)
Comparaison de Chaux et du portrait-
Pour les commentaires, passer la souris sur l’image. Pour la faire défiler, utiliser la molette ou les flèches.
Les étapes scientifiques de la découverte
(Page 2/3)
C’est ce qui ressort des détails qu’il donne et ils sont précieux : hauteur très élevée ; deux rivières immédiatement à ses pieds ; des parois à-
En effet, dans une vallée par définition étroite puisque « glissée entre des collines », deux rivières d’une certaine importance ne peuvent rester indéfiniment parallèles et sont forcément amenées à se réunir. Leur rencontre forme ainsi un triangle plus ou moins ouvert. Or l’érosion fluviale est régressive, terme signifiant qu’elle se fait de l’aval vers l’amont et non dans le sens du courant. L’érosion agit ainsi prioritairement dans la zone la plus basse de chacune des deux vallées et sur leurs quatre flancs : le bas (l’aval) des deux vallées s’élargit, leurs bords intérieurs se rapprochent et le relief qui les sépare (ici l’oppidum) se réduit et prend peu à peu une forme triangulaire plus ou moins marquée.
Ayant fini de réunir toutes ces données historiques et techniques, André Berthier obtint une liste de critères peu maniable. Il eut alors l'idée d'en faire une application cartographique. Un peu par amusement il désigna cette esquisse assez précise sous le nom de « portrait robot », comme on désigne le portrait-
Il dut attendre l’été de 1963 pour se rendre dans le Jura. Il y retrouva sans peine les composantes géographiques qu’il avait mises dans son portrait-
L’Alésia antique
Découverte par
André Berthier en 1963
La seule route (flèche rouge) traverse l’oppidum naturellement fortifié (pointillé noir).
Deux rivières (traits bleus) en constituent les douves.
Une ville remparée en occupe le centre (pointillé bleu sombre épais).
Devant s’étend une plaine longue de 4,5 km (tiret blanc).
Au nord-
Au nord, une forte colline (tiret rouge sombre épais) avec le camp romain Nord où se déroulèrent les derniers combats (tiret rouge clair).
Tous ces éléments sont tirés de César et des autres historiens antiques.
Ils sont absents à Alise-
Suite page 3 >>
Suite page 3 >>
Le procédé fut original. André Berthier se fit envoyer de Paris un jeu des cartes au 50 000ème du nord-
Il les assembla au sol puis déplaça dessus de place en place un calque de son portrait-
César avait écrit que l’objectif de sa retraite était le territoire des Allobroges, soumis à Rome et dont la capitale était Genève : c’est bien sur une route protohistorique vers Genève, à l’entrée du Jura, sur le territoire des trois communes de Chaux, Crans et Syam que l’Alésia disparue semblait retrouvée.
Page 2/3
Troisième étape
La localisation de l’Alésia antique dans le Jura
Si le siège de l’Alésia antique fut jugé inévitable par un César en pleine retraite, moment où on ne s’amuse pas à une opération aussi difficile, c’est que la place forte interdisait justement à César de poursuivre son repli.
Pour les commentaires, passer la souris sur l’image. Pour la faire défiler, utiliser la molette ou les flèches.
On retrouve toutes les composantes géographiques : Un oppidum de quinze Km de tour, naturellement fortifié et contrôlant les passages ; autour des collines de même hauteur ; à son pied deux fortes rivières aux rives escarpées ; devant, une plaine longue de 4,5 Km ; au Nord, une forte colline. Rien ne manque et tout permet de constater la concordance parfaite avec l’Alésia décrite par les historiens de l’Antiquité. Comment refuser de le voir?
Le portrait-
La ressemblance saute aux yeux, la plus importante étant celle des dimensions du triangle et celles de la plaine. La principale différence : l'orientation de la plaine devant l'oppidum ne reproduit pas celle prévue par le Portrait–robot sans pourtant que cela ne remette en cause la ressemblance générale.
Un travail théorique qui a trouvé sa réalité.