Commenter Dion Cassius comme Michel Reddé 

  L’auteur grec de « L’Histoire romaine » donne cette indication précieuse : « Vercingétorix surprit César chez les Séquanes. » 

  Un tripotage de la traduction est ici impossible tant ces six mots sont clairs et les ressources de l’à-peu-près grammatical inexistantes.

  C’est pourquoi, malgré son affirmation que Dion Cassius était « un historien bien informé », M. Reddé soutient-il que : « Dion Cassius…/… écrit près de trois siècles après les événements qui nous intéressent : l’espace de temps qui nous sépare de la fin du règne de Louis XIV. Son récit suit tantôt celui de César, tantôt s’en sépare, sans que nous sachions sur quelles autres sources il repose. »

  Dion Cassius, comme Plutarque, avait accès aux archives de l’état romain, particulièrement fournies. Et quand on sait le soin que les Romains avaient de leur passé…

  Michel Reddé élimine cet « historien bien informé » parce qu’il vécut après les faits : c’est vraiment beaucoup d’audace !  Lui-même ne vit-il pas plus de 2 000 ans après Alésia ?  Ignore-t-il tout des guerres de Louis XIV, de celles de Louis XIII, de Rocroy, d’Ivry et du panache blanc d’Henri IV, de 1515, de la Pucelle d’Orléans, de Bouvines… Ce ne sont plus des cocasseries mais des galéjades.

  Jérôme Carcopino lui répondit sèchement en deux mots : « Vagues prétextes ! » Et il ajouta que Dion Cassius « place en pays Séquane les deux emplacements voisins : celui de la bataille [de cavalerie] et celui de la place d’Alésia. » Affaire entendue.

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