A la recherche d’une preuve
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B - Le déroulement du combat et le nord de la Combe d’Ain

  La topographie correspond à la description du site. Elle correspond également aux péripéties du combat telles qu’elles nous sont présentées :

  Toutes les péripéties connues du combat se placent logiquement et naturellement dans la plaine du nord de la Combe d’Ain.





  La distance entre le site de la Combe d’Ain et la plaine au pied de l’oppidum d’André Berthier est de seize kilomètres. C’est dans cette plaine que César aurait campé le lendemain de la bataille de cavalerie.

  Cette distance de seize kilomètres est celle donnée par les cartes modernes. Il est plus délicat de fixer aussi précisément la distance couverte par l’armée romaine, surtout qu’elle dut emprunter différents itinéraires en raison de son importance. Il n’en reste pas moins que si la distance maximum tolérable est de trente kilomètres, ces seize kilomètres laissent une marge assez importante pour couvrir le trajet en moins d’une journée.

  Enfin, Vercingétorix qui fit retraite dès la fin de la bataille disposa d’une nuit entière et d’une longue matinée pour regagner Alésia par une route différente mais ne présentant pas de difficulté pour des gens déjà accoutumés aux lieux.




  Edouard Clerc (1801-1881), créateur du musée archéologique de Besançon et auteur d’une une histoire de la Franche-Comté romaine  écrit à propos  de la Combe d’Ain : « Une tradition accréditée dans le Jura est que [s’y déroula] le combat de César contre Vercingétorix. ». Cette tradition révèle aujourd’hui tout son intérêt.

  Des témoignages archéologiques pourraient ne pas être absents non plus : l’aménagement d’une carrière locale mit au jour des amas d’ossements animaux ; leur origine historique reste inconnue. L’indice est donc réel mais fragile.

  Aux portes du Jura et proche de la citadelle gauloise d’André Berthier s’étend, tel que décrit par César, Plutarque et Dion Cassius, l’emplacement de la bataille de cavalerie.

  En conclusion, la topographie du nord de la Combe d’Ain répond à tous les critères recherchés pour le site de la bataille de cavalerie : sa ressemblance étroite avec la description de César ; son adaptation directe aux péripéties du combat ; sa proximité avec l’Alésia d’André Berthier







  


  L’examen méticuleux des textes disponibles et des données topographiques aboutit à un résultat qui condamne la tradition nationale voulue par Napoléon III.

  Les textes d’abord sont incompatibles avec la localisation de la bataille de cavalerie près d’Alise-Sainte-Reine. Rien n’y correspond aux écrits de César, Plutarque ni Dion Cassius. Les faibles arguments qui leur sont opposés ne peuvent convaincre et les textes de César, Plutarque et Dion Cassius une fois débarrassés de ces gloses incertaines et traduits scrupuleusement point par point s’imposent toujours comme autant de témoignages que la bataille de cavalerie s’est véritablement déroulée chez les Séquanes, dans le Jura, bien loin d’Alise-Sainte-Reine.

  Puis voici que toute la topographie des environs d’Alise-Sainte-Reine se montre rétive. Elle ne présente aucune des données nécessaires à la bataille de cavalerie, à commencer par la plaine dégagée absolument obligatoire : aucun des sites proposés n’est vraisemblable, ce sont des hypothèses non vérifiées et reconnues pour telles. Ne reste que le vague espoir d’une découverte un jour futur : espoir impossible en des lieux dont on sait depuis le temps qu’on les interroge que la nature du relief ne le permettra jamais.

  On dira qu’Alise-Sainte-Reine ne se limite pas à trois courts textes anciens ni à l’absence d’une plaine et que de nombreux vestiges attestent en sa faveur. A l’évidence personne ne doute qu’il y ait là nombre de vestiges antiques. Mais ce que disent les textes sur les Séquanes et ce que démontre l’absence de site pour la bataille de cavalerie, c’est que ces vestiges ont très peu de chances, aucune en vérité, d’avoir le moindre lien avec la véritable Alésia.

  Situation inverse dans le Jura où, à la bonne distance de l’oppidum d’André Berthier et parfaitement identifiable, s’étend une  grande plaine.

  

  Avec la présence d’une voie celtique vers Genève tout se tient, tout s’articule en un ensemble : « 
altero die » lie étroitement le site du combat et celui de l’Alésia antique ; avec «In Sequanos » César, Plutarque et Dion Cassius déplacent les recherches vers le Jura ; enfin, avec « dextro latere summum jugum » et « flumen », les péripéties du combat s’intègrent exactement à la topographie de la Combe d’Ain.

 

  Comment prétendre que cette éclatante réalité ne serait pas la preuve décisive de la découverte d’André Berthier ?

C - La proximité des deux sites

D - Des témoignages anciens


LES TEXTES ET LE TERRAIN VALIDENT LA MÊME HYPOTHÈSE

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